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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
11 janvier 2017

Un homme Simple

C’est fou qu’un jour de pluie, tout s’arrête, comme si le temps
Et l’espace ne faisaient plus qu’un seul et unique, longtemps
Comme figé par une goutte qui ne cesse de couler doucement sur ma joue trouée,
L’acide des cités qui m’ont vu naître ont sculpté en moi la totalité
De toute mon enfance, j’étais seul perdu dans les corridors, ces allées
Sombres sont devenus sans lueur lorsque tu es partie.
Je n’ai eu de cesse que de te chercher, hurler ton nom, mais le vent et la pluie
Cassent ma voix, rien aucun son n’arrive à sortir, je me sens vidé de tout sens,
Aucune larme ne coulera plus sur mon visage, mes yeux embués par le gris
Des bétons des cités, les murs salis par la suie de usines, rien n’a l’infini
Que je pense trouver à tes côtés, rien ne me donne l’envie
Encore plus intense de te serrer contre moi, pour te protéger.
Mais ce sont certains destins, certaines furies, qui effacent l’histoire sur le cahier
De ma vie, je n’ai plus d’encre car mon plumier est vide, la source
s’est tarie
Qu’il ne me reste plus que ces dernières paroles enfouies
Au plus profond de mon âme, aucune saveur ne remplira ce vide,
Aucun baiser ne pourra remplacer tes lèvres,
Aucune caresse ne franchira plus le seuil de mon lit, avide
De ton corps, je me perds au lointain matin qui se lève, la fièvre
Se jette à corps perdu et dans mes draps, résonnent encore les ébats de nos nuits.
Comment tourner cette page, comment effacer ces luttes et tourments,
Je ne le sais pas, et ne le saurais peut être jamais….
Sur le bord de ce grand lit vide et froid, il ne reste que l’odeur de ton parfum,
De cette fiole, j’ai puisé toutes les roses cueillies au fond de mon jardin
Secret, pour t’offrir tout ce que j’ai de plus précieux en moi,
Tu as su guérir mes blessures, calmer ses fureurs qui me tiraillent,
De ces tempête et furie qui me rongent, de cet orage qui déchire
mes entrailles,
Je n’ai plus aucune saveur à la vie, juste le temps qui m’impose son rythme pesant,
Calculateur, obscène et puissant, il casse chaque nouvel espoir, je
ne suis qu’un manant,
Un homme perdu aux confis des galaxies, de cet homme qui un jour croisa le feu et la magie
D’un regard, d’une étoile, une constellation lointaine, et parfois inaccessible, cette folie
Chaque jour me ronge comme un mal nécessaire, injuste et lent, elle disperse son poison
Dans mes veines, pour faire couler des nirvanas interdits, me voici maintenant devant toi,
Présente moi l’addition de ma vie, que je solde tout compte avec cette histoire,
Je pourrais enfin m’évader de cet univers pesant, pour une nouvelle récolte à la mousson
D’une nouvelle existence, celle d’un enfant puni par la vie, mais garde au fond de sa mémoire,
Toute la douceur de ses baisers, de ses caresses, et ton odeur, son corps lui enchante
Mes nuits pour venir de plus en plus intense à chaque nouvelle lune, celle qui me hante

Et me hantera à tout jamais, mais cela tu le savais, oui tu le savais déjà depuis le début…..
© Michel Cosentino
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