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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
3 décembre 2016

Le silence et l'oubli

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Le silence de ces instants, ce profond moment de solitude,

Entre l’effroi et l’oubli, je me sens si bien, pure instant de quiétude

Dans les prémices d’une nouvelle vie, peuplée de turpitude

Qui est une réponse à mes angoisses, à mes attentes, état de plénitude

Absolue que l’on oppose à la nuit, à ces bruits sourds venus du lointain.

Je contemple ton corps à mes côtés, tu es si belle, et le souffle tiède cadence

Le rythme de ta respiration au gré de mes pensées, de splendides images

Blotties aux endroits inoccupés de ces grandes salles grises, reflets de mon enfance,

Tracé inévitable d’une vision, d’une nuance, d’un destin d’enfant sage,

Alors la voix de ton être résonne en moi comme une soudaine évidence.

Ce goût sucré posé sur mes lèvres, cette douceur infinie qui s’épanouie en moi

Sont autant de source de jouvence dans laquelle j’aime m’y baigner, seul le froid

Saisi mon âme, instant figé dans le marbre, qu’un acier a marqué

De son empreinte au fer rouge, j’ai perdu mon être à te chercher dans l’obscurité.

Les saisons sont assassines car elles ne pardonnent pas nos erreurs de jeunesse,

Jeune cavalier perdu dans la tempête de sable à la recherche de sa princesse,

Je n’ai plus de goût pour cette vie, que je l’abandonnerai volontiers au pied

D’une histoire qui se dessine et dont mon destin ne voulait pas.

Tu aimais caresser mes cheveux gris, la douceur de ta peau parfumée

Traversait l’épaisseur de ma carapace, d’une vie tout entière à trépas

Je suis devenu qu’une ombre, un songe, une idée, chimère déchirée

Entre les feux et les ténèbres, me voici parcourant l’immensité

D’une rive sans lueur, alors mes mains saisiront l’ultime partie du vivant

De ce destin torturé, pour le déverser sur les berges maculées

Qu’aucune parole ne pourrait guérir ce qui me manque maintenant.

Je revois cette immense plaine, de ces vertes vallées qui m’ont vu naître,

J’ai puisé l’essentiel de mon envie, elle grandit en moi comme une évidente réalité,

De tout mon amour je l’ai entourée, avant que ce cruel destin vint à apparaître

Pour me séparer de ce qui me restait de toi, on me prit cette fleur sacrée.

Rien qu’un instant je te prie, oui qu’un instant, et je pourrais enfin m’acquitter

De cette lourde dette à la vie, la sentence est prononcée, mais je ne m’y suis jamais résigné,

Non jamais, car l’automne est aux saisons ce que l’astre Roi nous laissera,

Prépare toi car j’arrive, et personne, non personne ne l’empêchera ...

© Michel COSENTINO Décembre 2016

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