La théorie d’un tout
Ce temps que je dispose,
Ce temps qui se compose,
Ce temps qui est virtuose,
Le temps d’écrire cette prose,
Me voici composé à l’imparfait,
De sonates en quatrains,
Je chante et cours sur ce chemin,
Alors ce temps se décompose
En strates diverses et variées,
Pour poser en de couches épaisses,
Ces marques du temps déposent
Sur mon être les sillons parsemés
Des dernières lueurs d’un été.
Il porte en moi ces lourdes caisses
Comprimées dans les corridors d’une allée
Ce temps qui m’indispose,
Ce temps qui se retourne et pose
Sur mes larmes quelques saveurs
Salées d’un printemps, alors je me retourne
Pour le scruter au lointain levant, il contourne
Les prairies de mon enfance pour se présenter
A mon devant droit séant, soupire et pleure
De n’avoir su me donner l’espoir,
D’un temps jadis qui était le mien,
D’un temps infini qui serait le tient,
D’un temps oui juste un temps d’y croire
Pour me jeter contre ce destin et croiser
Le feu de ton regard sacré.
Alors je regarderai le grand horloger,
De cette existentielle question je lui poserai
Mais qui est tu pour me juger,
De poser sur moi les sillons de ce temps,
Ce temps que je n’ai jamais disposé,
Ce temps que j’ai vu se décomposer,
Ce temps que j’ai vu s’envoler,
Ce temps au final qu’il me restait.
© Michel COSENTINO