Julia, princesse des bois
J’ai tant de choses à te dire,
Et le temps me fera mentir,
Je ne souhaitais pas me dédire,
Mais plonger dans ces délires,
Julia, ce temps me manque,
Il manque comme une excuse,
Un repos perdu, vieux saltimbanque,
Mots, propos, paroles fusent,
Te dire l’expression de mes regrets.
Julia, ces secondes qui me restent
Ne sont qu’injures, je peste
Car je ne serai plus là,
Juste l’expression de ces lignes,
Histoire simple d’homme digne,
Qui se perdit aux portes de ta vie.
Ce ne sont que quelques bribes
De paroles d’un coin de table
Griffonnées sur le socle instable
D’une existence perdue dans les caniveaux.
Julia, je souhaitais encore t’embrasser,
Te serrer tout contre moi, ces maux
Sont griffés en de milliers de lambeaux,
Personne ne pourra jamais guérir,
Cœur solitaire, sous les étoiles, mourir
Ce soir est un bel hommage
Un ultime opus signe d’un présage
Que personne n’aura cure, ni intérêt,
J’ai remboursé ce débit, soldé
Ces comptes d’incompris, d’inutiles messages
Griffonnés sur une nappe entachée
De ces longs regrets imparfaits.
Julia, je voulais t’aimer à la nuit des temps,
Mais le destin m’a coupé de ton amour,
Je n’ai plus d’air, tant tu me manquais
De ce vide que tu as laissé tout autour,
J’avais tant de choses à te dire,
Ce temps pourri m’a fait mentir,
Je ne souhaitais pas me déduire
D’une dette, mais me voici plongé dans ces délires
D’hommes sans vue, sans odeur ni saveur,
Je n’ai qu’une porte qui se referme sur mes douleurs
D’enfant perdu, isolé, paumé dans les corridors, vidé,
Julia tu étais ce soleil, cette déesse que j’aimais,
Personne n’à porter ce deuil au plus profond de son âme,
Lourde et pesante tristesse qui me ronge, cette flamme
Qui s’éteint en moi, ce souffle qui disparaît,
Julia, ces jours gris peuplent mon quotidien,
Je ne suis que l’ombre d’un rien,
Julia, ces secondes qu’il me reste,
Ne seront qu’un ultime repos,
Je plongerai dans une immense sieste,
Pour gagner ton royaume bientôt.
Julia mon amour, ma vie ma passion
Julia tu es cette essence, ce nectar divin
Julia tout a initiale et toute fin,
Comme l’hiver qui vient peupler ma saison.
© Michel COSENTINO XII 2015