Cette seconde indécise.
Ce sont ces rivières que le temps a chassé,
Ce sont ces ruisseaux que les saisons ont vidés,
Ce sont ces océans que les marins ont abandonnés,
Ce sont ces lacs que l’hiver d’une froideur a gelé.
Les oiseaux se sont envolés laissant le vide d’un silence
Que le vent couvre de son murmure, une sentence
Qui se prononce sur le bord des lèvres, solitaires
Ce sont des anges venus d’un lointain paradis, que la terre
A perdu de son sens pour n’abandonner qu’une seule vie.
L’aube accroche les étoiles sur ce sol gris,
J’ai si froid, et le vide m’envahit de sa moiteur,
L’étreinte d’un passé qui se langui de sa torpeur,
L’aurore n’a d’égal que l’azur d’un bleu qui se reflète
Sur le bord de tes grands yeux, lointaine comète
Tu traverses l’espace et le temps, le gré d’un instant,
Mais ce silence a perdu une note sur la portée
D’une partition musicale d’une existence d’un enfant,
Minutes qui se brodent sur le canevas doré
D’un destin qui n’a plus d’essence vitale.
Tu es cette fleur dont ses délicates pétales
Se sont fanées sur une seconde indécise.
L’aube encore ton chemin est lointain,
D’une marche au son d’un écho cristallin,
Tu n’as pas les paroles, ce que les gens disent
Sont des murmures de mépris à cette fin.
Regarde les étoiles, le soir du sommet de la colline,
Tu découvriras la vérité terrible et unanime,
Celle que tu portes en ton cœur, et qui ruina nos vies.
Sommeil, porte mon rêve au-delà de cette stèle sacrée,
Que ton réconfort apporte aux souffrances la guérison de ses plaies,
J’entends au loin ces beaux chants d’anges, cette voix me réconforte
Au silence qu’une simple feuille jaunie, et le vent l’emporte.
© Michel COSENTINO
Même si le temps me faisait l'affront de m'attendre, je lui apporterai les minutes qu'il m'a volé.....