La fille des brûmes.
Le regard triste et les mains en croix,
Il tenait entre ses doigts cet ultime choix
Car d’innocence il avait perdu tout repaire,
Toi le regard azur, fière et altière,
Tu n’avais d’égard au mépris
Que tu laissas transpirer de tes paroles.
Entre silence et oubli
Il a caché son cœur de ces paraboles
Pour ne pas succomber à d’ultimes promesses.
Elle avais ce rire si franc, si dur, plein de promesses
Tout en croyant que la terre porterait ton sceau.
La petite rivière d’où il aimait flâner au bord de l’eau,
Mais sa source s’est tarie maintenant de ses caresses
Le rendant orphelin de ses désirs, si imparfait
Sont ces moments de solitudes où son âme s’égare
Dans le dédale des vestibules et corridors sans lueur.
Alors, près des quais, dans cette sombre gare
Aux lanternes usées, il erre sans but, et dans la rumeur
D’une bise froide de février, soulève sa cape pour se protéger,
Au loin la brume épaisse laissa passer une longue trame noire
Lui, le sourire au bord des lèvres scella son histoire
Sur le quai de cette gare, il marqua le sol de son empreinte, l’air altier
Tira sa révérence à la vie, puis d’un ultime sursaut
S’engouffra sous le tunnel qui le conduisit au loin pour l'oublier
Il ne reste que l’odeur de son parfum, et le souvenir de la douceur de sa peau
Il grava dans son cœur son visage d’ange pour l’aimer
Encore plus fort et qu’unis dans ses rêves d’enfant
Il gardera cette seconde pour l’éternité,
Mais elle n’est jamais revenue, lui qui attendait sur ce quai,
Prit le dernier train pour un destin qui se dessinait à ses pieds. »
© Michel COSENTINO 02/2014
Croire en un rêve et le blottir contre son cœur, c’est tout l’instant magique d’une rencontre.