Tigomède
'' Il descend des collines boisées,
Sur son vieux destrier,
Il culmine du haut des ces vallées,
Une sorte de roi maudit
Que le silence et l’oubli
On enterré en silence,
Au pied d’une potence.
Il traverse la rivière ensanglantée
Pour fouler la terre promise
Celle qu’on lui avait volée
Pour un amour sans lendemain,
Où est tu, belle Elise.
Il cherche ses derniers mots, en vain
Pour annoncer le sacre
D’un royaume glané
Aux quatre angles d’un éternel solstice,
Mais ce sont des ruines et massacres,
Qui jonchent sa route effrénée,
Que toute son armée d’un pas guerrier,
Sème terreur, sans se soucier de la justice,
C’est une lame acérée, une sentence,
Elle répand sa graine, sa semence,
Pour venir plonger dans les entrailles
Des pauvres innocents sacrifiés
Sur l’autel de la conquête.
Après avoir déposé les armes,
Festoyé de chairs et tripailles,
Il enfonce son glaive de feu
Au plus profond d’une sombre forêt,
Là repose sans paix,
Ce vieux guerrier prénommé Tigomède.''
(c) Michel Cosentino Tous droits Réservés (Novembre 2010)