Un jour, un écho

Un jour sans lendemain, nous rappelle ce matin brumal, qui ne s’estompe qu’à la lueur des premières raies dorées d’un soleil d’automne. Mais, le voile qui recouvre encore mon lit, respire d’un ardent désir, d’un sommeil allégé par une nuit agitée. L’odeur du café pénètre dans la chambre. Je me retourne, tu n’es déjà plus là. Pleine quiétude endolorie par des meurtrissures de l’aube, éveil enchanteur aux notes d’un gallinacé. Voici donc le début d’une journée pénible et harassante comme il y a en a souvent. Journée insipide, sans piment ni tourment, jusque quelques soubresauts d’un amant déchu.

L’ombre d’un être se dessine dans le corridor. Féline, elle semble voler dans les airs, en laissant tournoyer derrière elle une traînée blanchâtre de poussière. Mes yeux scrutent cet évier blanc et froid. La lame parcours mon visage, labourant les sillons pileux de ma barbe naissante. Je plonge mon visage entre mes mains, le frotte délicatement. Puis, d’une main experte, j’appose délicatement les gouttes de senteur océane. Je sens monter en moins les embruns d’une fragrance agréable. Je revêt mon costume, plonge dans mon journal et absorbe, tel un buvard, ce nectar africain.

Véritable quintessence de l’esprit, j’oxygène mon être de ta présence. Ta grâce et ta volupté me rappelle une déesse venue d’orient…..

© Michel COSENTINO X 2008-10-14

La grâce appartient aux femmes, et la fragilité à leurs sens. C'est une fleur délicate qu'il faut nourrir avec amour chaque jour.....