Le chant des étoiles
Ce sont des rivières en sanglots,
Submergeant océan, terre des maux,
Les fontaines de notre enfance se sont tues.
Le murmure des étoiles berceau de mon enfance,
Des dortoirs emplis de patients impatients, je me mue
En une longue minute de silence, ces instants qui me tuent
Sont autant de déboires de d’instant profond de solitude, longue errance
Qui s’oppose à ma vie, venir me punir ainsi, sur l’échelle des passions.
Ce sont mes rivières qui coulent à flots,
Océan submerge la terre de ses maux,
Je suis l’enfant des fontaines aux claires eaux,
Ces corridors peuplés d’êtres sans lueur,
Ces sombres couloirs décorés des quelques lanternes, nos peurs
Sont des élans de passions perdues, seule assise sur ce banc
Tu m’observes en silence, ton regard fuse et transperce la nuit,
Maculée de stupeur tu plonges tes mains et caresses mes cheveux blancs,
Je ne suis que l’être des étangs, issus des peuples des rivières, l’oubli
Est une force, et son ignorance est son expression.
Ces sanglots devenus rivières, j’erre sans lumières aveugle de tes baisers,
L’océan submerge ces terres de fléaux, la rage au ventre, j’erre
Dans le vestibule des âmes perdues, tu me prends, m’enserre
Pour me laisser grisé de tes longs baisers, sucrés et salés,
Je goûte cet ultime étreinte dédiée sous la Lune,
Je croise ton regard, reine des sables, fable des Dunes,
La vie vient à moi pour m’annoncer son débit,
Enfant des fontaines, ces eaux claires se sont ternies.
Rouge est l’asphalte qui retient mon corps étendu dans l’allée,
La Diva pousse son dernier chant, les étoiles sont si belles ce soir,
Rien que la pureté de tes yeux m’entoure, reflet de mon miroir
D’enfant perdu sous les dunes, je plonge dans l’océan impurs, brisé
Par ces lames de fonds qui transpercent mon cœur usé,
Un écho cristallin annonce à la terre qu’un temps est révolu, ce gris
Qui s’oppose à la nuit porte mes paroles aussi loin de mes ennuis.
Je suis cette fontaine, fraîche, pure et sincère, sans mal ni tourment,
Alors l’ultime cantique des cantiques, s’élèvent quelques notes de cette Diva,
Portant mon corps au-dessus des flots, demain je serai déjà
Loin, qu’une nouvelle étoile brillera au firmament
Ce sera là ma dernière et ultime destination, je pourrais enfin goûter
A ce fruit tant désiré, défendu et secret, dans le jardin de l’éternité.
© Michel COSENTINO
Juillet 2017