L'oiseau de feu.

Hinotori.

Je suis cet oiseau, mythique et légendaire,
Cet être doré que la lune a forgé,
De cette immensité d'où je suis né,
Je suis cet oiseau libre et débonnaire,
Mes ailes caressent le vent, je survole les océans
Pour tutoyer les étoiles, oiseau de feu ou simple goéland,
Je m'élève au plus haut des sommets connu de l'Homme,
Pour regarder ce monde qui m'entoure, je décore
Les cieux de mes grandes ailes blanches pour porter
Aussi loin mon corps vers des altitudes inexplorées.
Ce temps qui me parcoure et me dévore
Je sens le poids des années, et comme ultime antependium
Sacrifié sur l'autel de la raison, je termine mon envol
Au dessus des flots, parsemés de déchets et détritus d'humanité,
Avalé par les profondeurs, je me laisse emporter
Par les limbes du pacifique, terminant ma course folle contre ce temps immoral.
Alors je me dis, Temps qui es tu toi qui me juge sans me connaître?
Qui es tu pour me porter cet ultime coups fatal,
Ne suis je pas le fruit de ta descendance,
D'une expression pure de la quintessence,
Tu n'as pas d'écoute à nos suppliques, de naître
A la rosée d'un matin, pour périr aux pâles lueurs de la nuit,
Injuste et meurtrier, tu es mon passé qui me laisse sans avenir.
Alors tel Hinotori, je suis un aigle venu d'un lointain passé,
D'une lueur d'espoir, mais rejeté par cette ingrate humanité.
(c) Michel COSENTINO Tous droits réservés.