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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
3 décembre 2015

Le Silence et le Temps

Quel étrange instant, que celui d’un long silence,
Quel étrange moment, que celui d’une minute intense,
Quel étrange vide, que celui que tu as laissé derrière toi,
Etranger de ces lieux, je ne suis plus rien sans lueur.
Instant étrange, celle que je j’aimais disparait dans la nuit,
Moment étrange, elle n’existe plus ailleurs ni ici,
Blottie dans mes pensées, elle peuple mes nuits,
Hurlant fureur à ce mépris qui m’a tout pris,
Il a dérobé ces instants de douceur d’une vie.
Les mains tremblent encore lorsque je t’écris
Ces quelques lignes, ultimes traces de ce passé,
Je souhaite poser ces dernières paroles pour que je n’oublie
Ces échanges charnels, pure furie passionnelle qui nous liait.
J’ai le cœur en chaloupe, et l’âme torturée par les limbes des océans,
Je ne pourrais plus caresser ton visage, ni poser mes lèvres sur ta bouche sucrée,
Caresser ta peau, sentir la chaleur de ton corps posé sur moi, rien qu’un néant
Qui s’emplit d’un vide infini, si seulement je pouvais encore te serrer
Tout contre moi, mais je vis maintenant avec cette chimère dans l’esprit,
Solitaire et glaciale, nuits sont des successions d’univers vides.
Alors, à l’orée d’un passage dérobé, entre l’entrebâillement de cette porte cochère,
Je relis notre histoire sur un pan de ma mémoire, ardent désir brûle en torchère
Les dernières larmes, il ne reste que si peu d’espace et de temps.
Elle, dans une lointaine part de mon imaginaire, sommeille maintenant
Dans les profondeurs secrètes, ces images sacrées gravées dans le marbre,
Le blé de ses cheveux, l’azur bleuté de son regard persan,
Je ne suis qu’un tronc vidé, de ce reste d’arbre
Déraciné sans sève ni feuillage, tu me manques tant.
L’aube arrive à point nommée, cette garce apporte avec elle ses calomnies,
Fiévreuse à souhait, sons ardent désir est de m’achever, amoindri
Par ces luttes sans fin, alors je la fixe, lui crache à la face, l’insulte de mépris
Elle, d’un geste funeste dépose ma tête sur le sol humide et gris.
© Michel COSENTINO XIV/XiAfficher l'image d'origine
( rien n'est essentiel, juste l'éphémère d'un instant présent)

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