Stella.
C’est une aube qui s’achève,
Le souffle rageur de cette tempête
Se calme pour poser ses armes et son glaive,
De ses lames aiguisées, elle traverse ma tête
Pour la poser sur le billot de la vérité.
Voici l’aube qui annonce une trêve inachevée,
Perdu dans ce monde qui changeait,
Je sais que ces jours sont une fin, ces larmes
D’un ultime souvenir, celui de nos rires, de nos charmes.
Je ne connais plus ce temps, ni les minutes qui les précèdent,
Juste le Tic-Tac d’une horloge injuste, que ces secondes
Poussent sur la charrue d’une route sans fin, Tancrède
Qui tient dans ses bras Hermine, à son dernier souffle d’une vie, inonde
Ce sol gelé par les nuits sans Lune, qu’un vent glacial souffle sur ces tombes
Soulevant quelques feuilles issues d’un grimoire apocryphe
Que personne ne se souvient, il ne reste qu’une trace figée
Sur la stèle d’un fronton, d’une ligne que le temps n’a su effacer.
Alors, je regarderai ces lettres que les ans ont inscrites, ces glyphes
Que personne ne peut oublier tant leur forme évoque ces instants présent,
Je dédie à la mémoire temporelle, ces quelques lignes, comme un présent
Qui s’offre à vous, une boîte de Pandore qui contient ces vils secrets.
Alors, à la quête ultime de toute vérité, vous plongerez dans vos mémoires
Pour vous remémorer les quelques bribes d’un message ancestral, grimoire
Intemporel témoin de nos erreurs passées, alors cette fiole de vérité
Eclatera au grand jour, pour nous rappeler que le monde est imparfait,
Fait de souffrances et de conquêtes, mais de justice et d’équité.
C’est une aube qui s’élève, au sommet des collines brille encore la Lune,
Elle porte en elle les dernières traces de notre Humanité, vieille relique
Temporelle que l’écho cristallin d’une voix réplique
Et murmure aux saisons ce que le sable des dunes
A recouvert de nos mépris.
© Michel COSENTINO Tous droits réservés.