La Princesse et les Etoiles
Comprendre une issue et de se dire de ne jamais se retourner,
De se dire que demain n’est plus ici, mais qu’ici est ailleurs,
D’une douce larme sucrée posée sur sa joue, résume ce bonheur
De te laisser, pour te quitter, juste quelques paroles échangées,
Tu n’as de cesse qu’empoisonner l’air qu'il respire,
Simple et douce, tu pliais à souhait sous ses désirs,
Plongeant ton corps velouté sous ta capeline de soie.
Il n’y a pas d’être qui ne cautionne ce que les couleurs d’une vie
Ne pardonne aussi, ce sont ces gouttes de pluies
Qui se déversent chaque nuit dans les draps de ton lit,
De silence signe d’une errance, et d’un lointain oubli
Il replonge dans les limbes d’une existence en sursis.
Au loin, le rugissement sourd d’un orage, fracasse la nuit
De millier d'éclats de lueur et de feu, Homme sans Lune
Tu traverses les océans pour échouer ton corps sur les dunes,
Enseveli par l’oubli, banni des terres promises, ces runes
Tatouées sur sa peau durcie par le sel des océans,
Son regard fuyant vers la ligne d’horizon, cherche un repaire,
Tracer sa route et guidé par ces étoiles au firmament,
S’affranchir de cette ultime et pénible galère
Lui donna des ailes pour le porter aux lointaines contrées.
Elle, ne parle plus du temps qui passe, ni ne comprends cette issue,
Elle, ne parle plus du lendemain qui sera, ni d’ici ni d’ailleurs,
Elle, sans le mot, erre dans les limbes infinis d’une sombre rue,
Elle, oscille entre le présent et ce passé qui la hante, entre les portes d’un enfer,
Elle, bascule dans l’instant, ne regardera plus son visage se refléter.
Les lanternes crépitent sous les pas d’un condamné,
Ce sont les longs soirs d’automne qui vous portent à l’hiver,
De ces douces paroles printanières qui vous élèvent à l’été
De toute une union, et qui se glace par la séparation de deux êtres.
La légende ne veut pas entendre raison, l’histoire effacera les pas,
Les livres ne parleront pas de ce temps présent égaré,
Mais il restera ces quelques lignes pour en témoigner
Qu'un rien ne sépare une vie à trépas.