Alia la princesse des 4 Vents
Qui es tu toi qui avance seul dans l’inconnu,
Qui es tu toi qui plonge dans ce vide nu,
Ce sont ces sentences qui ont couverts tes mots,
Ce sont ces pénitences qui ont pris ces maux,
Je n’ai qu’une larme à plonger dans ce regard vide,
Je n’ai qu’un sanglot à partager dans ce désert aride,
Qu’est l’injuste et froide humanité, tu n’es qu’indifférence
A toutes ces souffrances, et par perversions, tu distilles ton arrogance.
Je n’ai plus de paroles pour prolonger mes sens à ta vue,
Je n’ai plus d’images ni de souvenirs torrides, toi mise à nue
Dans un coin de mon esprit résonne comme une souffrance,
Ce qui prolongera mon intense et ultime pénitence.
Qui est tu toi qui parle aux vents, aux étoiles, et sans détour,
Qui est tu toi qui souffle le chaud et l’argent, par amour
J’ai donné toute ma raison au vendeur des Quais,
Posé ce corps alourdi par ces tempêtes intérieures, de mes plaies
Qui sont autant de témoins de mon lourd et pesant passé.
Je vous laisse à ce monde perdu, dans les méandres d’une romance
Interdite, de l’ombre d’un doute et de toutes vos ignorances.
J’ai le regard chargé de sel puissant des océans,
La houle se lève brisant le silence d’un soir d’été, les goélands
Déploient leur grande ailes, d’un souffle rageur ils emportent
Au loin ce qui reste de ce corps sans vie, qu’une bise légère supporte
Aux murmures d’une morte saison, ces grands voiliers,
Royal, transporteront au lointain vers une terre ignorée
Les derniers restes d’un passage, témoin d’une existence légendaire.
Je regarde ce vaisseau, splendide, rayonnant, bordant
Ses voiles magistralement déployées au soleil couchant,
Le dernier salut d’un capitaine solitaire, dont les souvenirs sont peuplés
De veilles légendes que le temps a effacé, mais que la marbre à pourtant figé.
Je suis un mystère entouré d’une brume, voilé par la chimère et l’oubli,
Rien n’est essentiel, juste l’instant présent,
Celui qui nous marque de son empreinte, givré par le temps.
© Michel COSENTINO
Tu as ce regard si vide et triste, celle d’une princesse qui a perdu son royaume et son roi.
Tu as ce regard perdu et sans expression, celle d’une reine qui perdit son chevalier,
Nul n’a d’égal l’azur de ton regard et la pureté du reflet de tes grands yeux,
Mais à porter un masque nous empêche quelques fois de voir une évidence.