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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
31 août 2014

Lettre à Savanah

Très chère amie, je t’écris cette petite lettre

Pour te mander quelques nouvelles,

Si ta maison est faîte, et si tu te sens prête

A affronter cette nouvelle vie, tu es si belle

Dans mes souvenirs que les lointains murmures

Ne sont que de longs souvenirs, des blessures

Oubliées sous la stèle que nous avions gravée

Ensemble un soir de décembre, à l’abri d’une lumière tamisée

Dédale de souvenirs se confondent sur la plage des mépris,

La surprise est de venir sans avenir, et de devenir le songe espéré.

Le remord d’un silence, l’innocence qu’on oublie

Des larmes qui s’estompent dans la nuit

Sans une lune pour nous porter.

Très amie si chère, j'étale ces lignes pour poser

A l’éternité l’instant d’un mépris, d’une lueur écrasée

D’un revers de silence, sans une plume ni encrier,

Aucune feuille sur la table, ni de note sur la porte d’entrée.

Rien qu’un vase vide, quelques fleurs fanées,

Deux roses enlacées que le temps à figées.

Alors, les verbes n’ont plus de sens au vide qui l’entoure,

Ils ne servent plus à rien de les prononcer, qu’au détour

D’un chemin, on croise une image jaunie,

Relents d’une essence qui ternie

Au gré d’une non parole, d’un non-dit.

Chère amie, je t’écris ces lignes,

Ce sont les paroles dérobées à Chronos, pour te rappeler

Que la vie est une partie de nous qui s’évade,

Et que souvent la raison retient, ce sont ces signes

Que l’on nous oppose à toutes parties de notre esprit.

Je retourne nos lances vers nos verbes imparfaits,

Je retourne ces phrases vidées de leurs sens, petite balade

Entre porte et passion, je laisse ses lignes

Témoins d’un passé venu d’un néant composé.

Ces lignes noires sur fond blanc sont l’essor de sentiments

Perdus d’un matin brumeux, au pied d’une tour,

Usé, corps raboté par ses élans d’amour.

Chère amie, sous le regard des badauds amassés

En tas de curieux, scrutent au loin le buché des vanités

Dans lequel nous sommes plongés.

Dis-toi qu’un matin, par la brume épaisse, je reviendrai

Sur les pas que la mer s’est entêtée d'effacer,

Alors, tu seras là posée sur le sable, dorée

A m’attendre, je te prendrais, et t’emmènerais

Loin du gris de cette sombre cité.

Le cœur a les raisons que l’amour ne composera jamais

Il reste le sens à ces sentiments qui donnent un sens à nos vies.

 

 

© Michel COSENTINO Tous droits réservés 2014

 

L’excuse n’est pas de penser, mais l’erreur serait de ne pas l’accepter….

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