La passager de nulle part
La rage au cœur, j’ai perdu de raison
La rage au cœur, j’ai vendu biens et maison,
La rage au cœur, je n’ai plus d’amis ni de passion,
La rage au cœur, je ne suis plus qu’une âme, pure dérision.
Passager d'une destination vers nulle part, je ne suis que l’ombre
D’un funeste destin, la rose est perdue, de sa tour ronde
Je scrute au lointain la lueur de ses dernières aubes sombres,
Je ne voulais qu’une larme sur ma peau trouée.
La rage au cœur, j’ai vendu mon âme,
La rage au cœur, elle est devenue l’être infâme,
La rage au cœur, je perdis mes rêves et m’enflamme,
La rage au cœur, elle jeta mes rêves dans les flammes,
Je ne suis qu’un simple passager de nulle part.
Chaque minute que le temps distille sur mon corps,
Ne sont que de longs supplices à une fin, un départ
Vers une destination où règne l’absurde, sans mot
Je pose mes valises sur le quai de cette gare,
Visage pâle, yeux brumeux, je reste hagard,
Quelques curieux et furieux incongrus badauds
Tournent autour du réverbère de ma vie.
Quai des brumes, autour d’une larme je remplis
La dernière coupe de ma vie.
Ce sont ces paroles que l’on a volées au pied de ta porte,
De mornes saisons et d’éternel printemps qu’on apporte,
Je ne suis qu’un passager d'une destination vers nulle part.
La mémoire endormie, elle avait grandie dans les bars,
Les quais des brumes sont peuplés de ces filles sans cœur,
J’ai perdu ce jour-là toute raison, la rage au cœur
Je me portais sous son balcon, pour lui exprimer cette rage au cœur,
Mais elle resta sourde et muette, dans sa si triste demeure,
La clameur de la nuit oppose ses longs silences reflet de toute peur,
Celle de ne plus jamais te revoir, ni caresser ce doux visage.
Ce sont tes rires finalement qui me manqueront, ton doux sourire,
La joie que tu portais et le reflet d’une force incommensurable.
La rage au cœur, je referme cette douloureuse page,
La rage au cœur, je finis par tout vendre pour partir,
La rage au cœur, le temps est aussi limpide qu’une minute affable.
© Michel COSENTINO Tous droits réservés
Personne n’a d’égal au silence qu’on oppose à sa souffrance, il ne reste que le mépris d’un instant pour juger son importance……..