Génésis
Lorsque mon cœur a croisé les étoiles,
Je me prenais pour Icare, voguant vers cette galaxie
A bords de mon navire, tirant les voiles
A tribord, je plonge vers l’infini,
Absorber par cette gravitation
Je me laisse transborder par mon imagination.
Lorsque la Lune croisa la Terre d’un instant
Cette seconde s’immatérialisa dans une nuée de Magellan,
Absorbé par les tréfonds d’une force inconnue,
Il observe cette étoile à demi nue,
Dépeuplée de sens, nul être pour aimer.
Instant solitaire peuplé d’échos d’un passé,
La Lune ne voulait que lui parler,
Voir cette galaxie sous les tropiques du capricorne,
Mais comme la légende, cette belle Licorne
N’est qu’une chimère, alors la Lune sous sa plus belle robe s’enfuie
Puis sors de son chemin, elle plonge vers une lointaine éclipse
Pour ne plus briller dans l’aurore et la nuit.
Ombre qui surgit d’un astre gazeux, brume épaisse, tu es ce mystère
Que tu détiens, pourtant les étoiles sont entourées de galaxies
Toi, de ta tour d’ivoire tu scrutes au loin si distante et si fière.
Il n’y a pas d’aube sans soleil, et de matin sans lueur,
Juste celle qui n’existe plus dans son cœur.
Alors, les derniers battements d’un papillon vinrent taper
Sur la dalle dorée pavée sous laquelle le géant s’est endormi
Avec dans son cœur, l’image d’une lointaine galaxie, aux confins d’un système
Il emporte dans ses souvenirs l’image d’une belle qu’il aime.
(c) Michel COSENTINO Tous droits réservés.
A toi qui n'a su comprendre l'instant d'un sourire.