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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
28 mai 2009

L'enfant des dunes, enfant des brumes.

C’est une onde qui décline au soir d’un matin. La brume soulève la délicate petite perle dorée qui s’étire de son long sur une feuille endormie. Nous voici aux portes de l’Eden, et tu n’y es pas…
Un songe bouscule se calfeutre au plus profond de moi. Je l’observe tournant en vain autour de mes pensées.
Il s’agite, tape des pieds, et piaffe d’impatience. Au loin, l’horizon rougi termine sa course dans les eaux tièdes et calmes. Le sable doré se dérobe à mes pas endoloris, et pourtant je ne veux que continuer.
Soir, demande à la lune si mon astre brille encore dans l’azimut, et s’il resplendit encore autant du temps ou je l’aimais.
Matin, quémande aux brumes matinales si la rosée qui tapisse ce parterre fleuri, respire encore de nos derniers ébats d’amants.
Soleil, toi qui réchauffe le cœur, panses ces plaies qui traversent au-delà du temps, que tes doux baisers colore ma peau.
J’ai perdu les sens à t’attendre, comme un soupir qui s’éteint doucement.
Au loin, près des dunes, l’enfant des sables a grandi. Il regarde la mer, qui le hante, qui l’appelle du lointain rugissant. A vos cœurs perdus, je dédie ces instants de solitude, à vos âmes en quête suprême je dédie ces minutes à t’attendre sous la pluie. Comme un veilleur accroché à son phare, scrutant l’horizon, désespérant cet ultime rendez-vous.
Il ne reste qu’un crépuscule, certes majestueux, et complice de ces derniers instants. Il fait encore un peu froid, et pourtant, le cœur chaud, j’observe les premières raies. Elles sont venues caressées cette carène brisée par le sel et la houle. Cette furie qui se déchaîne, se réveille en moi, et projette dans les airs des éclats de folie.
Je pose mon sac, il se fait tard maintenant, et je suis si las.
Si las à t’attendre en vain, que je quitte ce quai pour voguer vers cette lointaine destination. Paisible et solitaire je m’en vais l’esprit reposé.
Belles sirènes, vous n’êtes que des chimères, de petites sylphides perdus sous les océans….

© Michel COSENTINO
Tous droits réservés.
Si ton coeur est pur, écoute le battre et il te raconteras de belles histoires

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