Les raisons d'une colère.
Les mots sont parfois durs à exprimer
Tant ils nous en coûtent, pour nous divulguer
Les derniers recoins secrets de nos âmes.
Le vent frappe à la porte du panthéon,
Nos vies s’usent à ses jeux sans raison,
Puis de ces regards impurs et infâmes,
Ils se croisent dans la pénombre du clair
Obscur d’une palissade, et ce sont des éclairs
Qui jaillissent des ces grands yeux d’enfant
Perdu, au sommeil alourdi par de longues
Luttes stériles, puis d’un dernier trait de fusain
Se dessinent les courbes oblongues
D’une déesse généreuse, usant de ses charmes
Et chavirer nos horloges d’une minute de silence.
Se sont ces cortèges de paroles qui défilent
Sans sens ni profondeurs, justes quelques bribes
De simples menuets paisibles et inutiles.
Un réconfort venu de nulle part,
Si ce n’est d’un recoin perdu que l’on appelle
Du fond de son trépas, le remord.
Alors, le dernier samaritain vous tendra
Une écuelle comme une obole,
Pour retourner sa toge dans cette farandole
Et puisera en vous ces derniers élans
Qu’il étendra sur la travée
Affichant son trophée,
Cette conquête impossible
Qui nous réduit à néant.
Alors du fond de cette ultime râle
Il plongera sa main dans vos entrailles
Et finira comme ripaille
Sur les cendres de vos souvenirs.
Nul ne connaît finalement cette histoire
Pourtant nous vivons chaque jour
Une partie de cette parodie.
© Michel COSENTINO
L’important est de croire, supporter l’inutile ne rime à rien.