Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
6 novembre 2015

Cara Mama.

Cara Mama,
'' Ces voix venues d'un passé, et quelques brumes dissipées, sont l'initiale d'une nouvelle vie, celle d'un goéland, qui s'élève au-dessus des océans, replongeant dans les artifices de ma vie, celle d'un enfant des cités, quais des brumes qui m'a vu grandir et la suie aux fenêtres en guise de tentures.


Toi, splendide et rayonnante, ta douce voix retraçait les chants anciens venus de la terre de feu, de cette terre aux roches volcaniques, de cette terre bénie des Dieux.
Le matin, d'une douce voix, tu posais ton bonjour du bout de tes lèvres sur nos fronts de jeunes premiers, tu portais un sourire radieux que les épreuves et le temps ne pouvait effacer. Je connaissais chaque ride de ton doux visage, chaque sillon que le temps a déposé sur ton front, de ces marques d'amour que père te portait, et nous étions tous heureux, autour de ce simple petit appartement qui m'a vu naître, et la cité où j'ai grandi.
Des rues grises aux murs salies par les suies des cheminées qui crachait les vapeurs de charbon, mais dans son cœur il faisait si bon.
Mère, ton courage est une douce récompense, et lorsque j'essaye de me remémorer ces doux instants, j'ai si peur qu'ils disparaissent dans ce lointain passé. Ingrat et ignare de tout sentiment, il trucide nos rêves par le mépris des gens qui ne sont que des fantômes à ma mémoire.


Ces herbes hautes d'où jamais me cacher, toi du haut de ton balcon du hurlait pour nous appeler le soir, la peur d'une mère aux abois, rongée par l'angoisse de ne plus nous voir.
Et pourtant, ce fût le contraire qui venait de s'achever, celle d'un départ trop tôt pour rejoindre la place des Anges, de cette constellation, je n'ai qu'un lointain souvenir, et plus les jours passent, et plus je redoute que tout s'efface.....
L'hiver vint à ma porte pour annoncer ton départ, cet hiver de merde que je méprise encore.


Je méprise les trois jours après mon 20ème anniversaire ton départ pour ce lointain inconnu.
De ton éveil quelques temps de ce coma qui te tenait prisonnière pour m'envoyer ce dernier sourire, et tes yeux se sont refermés.


Le gel est si fort qu'il brisa les roches et les fenêtres des badauds attardés, curieux et stupéfaits par mes cris fracassants d'une injuste et méprisante décision sur nous pauvres êtres humains démunis.
Ces jours sont de longs chemins qui je l'espère; m'offriront cette rédemption, cette libération de mon âme, que mon cœur aspire et espère, que le temps me donne la force, que le temps m'accorde mon dû, et cette ultime récompense, celle un jour de te serrer très fort contre moi.


Tout l'amour que je te porte sera le soleil brillant et chaud qui brisera ce gel éternel dans lequel on t'a enfermée.
Alors le chant des Anges, harpes divines, et clairons rayonnants, le cantique des cantiques annoncerons ce doux présage, celui de te revoir enfin, toi, Mère qui nous a porté, toi ma mère qui a tant donné, et dont certains n'ont même pas su te garder respect.
Une page s'écrit dans le présent, celle d'un futur qui se dessine, vers et quatrains, tirer votre révérence, j'ai rejoint le chemin de mon enfance.....''


(c) Michel COSENTINO
November Never End, just to think about this.....

Publicité
Commentaires
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
Publicité
Archives
Publicité