D'un autre Lundi.
Il pleut dehors et tout est gris,
Ce sont ces longues journées d’un lundi
Qui peuplent les allées des dortoirs endormis.
Les gouttes ruissellent et tapotent sur la vitre, pesant ennui,
Je reste au chaud dans sous la couette de mon lit,
Il y a dehors un tel vent qu’il porte sa voix, d’un bruit
Il fracasse le silence d’un dortoir empesé par la nuit.
Il pleut dehors et tout est si gris,
Ce sont d’éternelles journées d’interminable lundi,
Qui peuplent au hasard les allées des dortoirs assombris,
Les gouttent chantent sur les vitres, pressant mon ennui,
Je laisse mon corps sous l’épais édredon de mon lit,
Le silence est un cristal fragile qu’un vent aigri
Portes closes, murmures étouffés de ces dortoirs assombris.
Il pleut souvent et tout reste toujours gris,
C’est un lundi qui s’éternise et pose à l’envi
Les allées peuplées d’imbéciles incompris,
Je ne veux plus sortir de cet univers qu’est mon lit,
Dehors, souffle rageur d’un vent me prédit
Un de ces interminables lundis,
Sous l’édredon se respire ton corps, épris
De caresses je m’enivre de tes sens interdits.
Le silence sous sa cloche explose en de milliers de débris,
Entre caisse de résonnance, je reste bien à l’abri
Sous la couette, et au dehors le vent s’écrie
De toute sa violente force, par de longues séries
De rafales, emportant à son passage ce jour si gris.
Il pleut au dehors, et tout le monde n’est surpris,
Ce sont de longues journées d’un interminable lundi,
Les allées des dortoirs, sous un joug de silence, se sont endormies,
Quelques gouttes orphelines tapotent sur les carreaux de mon ennui,
Le lit qui me porte, m’élève vers ces lieux interdits,
Ce vent assassin assène ses coups sur de pauvres parapluies,
Elle, retourne ses épaules, pose ses lunettes, sans bruit,
Dehors le calme se pose et repose l’esprit.
Il pleut dehors, et je m’oublie,
C’est une journée qui compose mon lundi,
L’eau ruisselle sur les carreaux de ma vie.
(c) Michel COSENTINO Tous droits Réservés.