The River of Dream
Je me souviens de cette rivière,
D’où coulaient les paisibles flots
De mes doux souvenirs.
Ces vies disposées à la lisère
Des bois des chants de perdreaux,
Que des badauds ahuris par ces jours gris
Semblent fixer du regard les lointains plateaux.
L’horizon porte dans ses bras le jour et la nuit
Celle qui me sourit les soirs de pluies
Qui porte en elle les espoirs permis
Et les silences de ces souffrances.
Comme une cantate, un refrain, une romance
Ces paroles portent l’écho de ma voix au gré des vents
Posés sur les cailloux mes derniers tourments,
En tissant sur le gazon encore tout humide ma passion.
Te voilà posée au loin, vers cette route
Qui ne conduit nulle part, si ce n’est sur ton ultime destin.
Alors, perdu au milieu des étoiles, il scrute cette voûte,
Il parle aux étoiles de son amour perdu et de ses larmes qui sont ruisseaux
Autour du feu, de simples farfadets s’apprêtent pour ce festin.
Au fond d’une forêt sommeille un dragon, ce vieux démon rugissant
Lorsque votre vie sera portée à la dernière strophe,
Il écrira l’épitaphe comme paraphe et ses mots sans apostrophe,
Seront les derniers témoins de son passé devenu sourd.
L’entends le soir, du fond de ton lit,
Il murmure à l’envie,
Ce que tu étais et qui ne deviendrais.
(c) Michel COSENTINO 06/13