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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
23 janvier 2008

Extrait de mon roman.

Extrait de mon roman.

Certes pour une fois je déroge à ma propre règle. Celle de mettre en ligne un passage, mais l'envie de partager est trop forte aussi je vous laisse ici ces quelques lignes :

"Je revois, au centre de la pièce, ce vieil homme aux mains rugueuses me préparant un petit café. Ses yeux malicieux sont revêtus de ces lunettes rondes polies par des années de lecture de héros de la mythologie grecque.
Sa passion pour l'art oriental, lui donnait toujours prétexte à réciter de fabuleux poèmes, issus de ces vieux sages arabes. Certains sont morts pour les avoir déclamés devant celles dont la beauté éteignait la lune. Ces vers enivraient, comme l'alcool, les sens de celles qui les écoutaient. Hélas un jour, un pauvre mécréant fou d'amour pour une belle prénommée Aïcha, avait eût le malheur d'être surpris par le père, le grand sultan d'Aquaba. Pour avoir osé récité ces vers interdits, il succomba sous la hache d'un bourreau. Les vents racontent au sable du désert que son corps fût dispersé dans l'oubli. Une vielle servante avait eût le temps de transmettre le livre des vers à Aïcha. Fille du sultan d'Aquaba, elle porta en elle le fuit défendu de cette rencontre interdite. Chaque jour, à l'aube, lorsque le soleil traversait les monts que le grand Lauwrence avait parcouru, elle récitait quelques vers en portant une main sur son ventre. Les rondeurs finirent par la trahir. Aussi, neuf mois plus tard, Valerio vint au monde dans la plus profonde désolation. Sa mère le confia à cette vieille servante et l'ordonna de quitter la terre d'Afrique. Ceci pour le protéger d'un grand-père courroucé. C'est ainsi que commença son histoire sur le sol de notre île.
Il aime à parler de cette fameuse légende : Charybde et Scylla. C'est un épisode du voyage d'Ulysse.
« Lorsque ce dernier quitta l'île aux sirènes, il navigua entre les courants marins de Charybde et la dangereuse Scylla. C'était un monstre à plusieurs têtes qui vivait au fond d'une caverne. Alors qu'Ulysse était préoccupé par le danger de Charybde, il ne vit pas Scylla sortir ses six têtes pour happés des marins. Ainsi naquit cette légende sur le détroit de Messine. Ulysse en évitant le bouillonnant Charybde, ne se rendit pas compte qu'il se jetait dans les bras de l'hydre de Lerne nommée Scylla. »
Valerio reparla également de cette légende peu connue :
« Un jour, un homme fou amoureux d'une princesse sicilienne, qui vivait à Messine, voulût la rejoindre avec ses bateaux en passant par le détroit de Sicile. Cependant, le père de la jeune fille, n'était pas disposé à donner son rang à un napolitain, tout prince qu'il fût. Alors, l'amalfitain, croisant les cieux, demanda aux dieux de l'aider. Qu'il puisse, le soir venir sans bruit traverser avec son Armada les eaux du détroit de Messine. Par surprise, sans se faire remarquer, il escalada les remparts du château, s'empara de la place forte. Puis saisit la princesse et l'emmena dans son royaume à Capri. Il l'épousa et lui confia sa vie. Il déposa à ses pieds tout ce qu'il avait de plus précieux. Elle lui offrit deux fils. Les années s'écoulèrent en toute quiétude mais la douce se morfondait en silence en ces murs dorés. Elle était attachée tout autant à ses parents qu'à sa famille. Comme l'olivier sans racines, elle dépérissait de jour en jour. Alors en bon mari, il décida de la conduire en Sicile, vers sa famille. Elle fût ravie et ne l'aima que davantage. De plus elle présentera ses deux merveilleux garçons à leur grand-père. Elle gardait le secret espoir de réconcilier les deux familles autour de cette descendance. Durant ce temps, le Roi, son père, fou de rage et de tristesse, avait fustigé, depuis le départ de sa fille, la Santa Trinacria.
Il maudit ce détroit si calme, et facile à traverser, qu'il vendit son âme contre un accès difficile de ce stretto de l'isola felice (C'est le passage étroit séparant la Sicile de l'Italie, appelé également le détroit de Messine, où le tourbillon empêche une traversée directe du continent vers l'île). Les dieux accédèrent à sa requête contre son âme. Au matin, un immense tourbillon se créa entre l'île et le continent. Durant ce temps, l'armada princière s'était préparée pour la traversée de la mer. Le prince et la princesse montèrent à bord accompagnés de leurs enfants. Les eaux calmes et paisibles de Capri n'annonçaient pas la colère des dieux. Soudain, non loin de la côte, l'Armada fût prise dans l'œil du tourbillon, entraînant par le fond toute la famille. Le Prince de Sicile fût avertit trop tard de cette visite de réconciliation. Il fût meurtri par ce drame. Alors, en désespoir de cause, il plongea dans les eaux bouillonnantes. Son chagrin fût si grand, que cela accentua d'avantage le tourbillon, rendant difficile et périlleuse toute traversée maritime entre l'Italie et la Sicile. Alors je terminerai mon histoire par ceci : Cette force qui fait bouillir les eaux de Sicile sont là pour nous rappeler la beauté sauvage de l'île. Que le danger nous attend si l'on ne respectera pas ces lieux. » Valerio connaissait tant de contes. Je me demandais comment avait il apprit toutes ces légendes, car cela semblait si réel... Il observa avec malice mon air interrogateur.
Qui avait bien pu lui apprendre ces fables mythiques. Il répondit tout simplement qu'elles proviennent de son grand-père, affectif, qui les tenait de ses parents. Et c'est ainsi depuis la nuit des temps. Elles sont inscrites dans ce patrimoine folklorique.
On dit que cette princesse est revenue sur l'île. Mais alors comment la laideur de certaines pierres se sont elles transformées en splendeurs. ? Je ne le savais pas. Alors voici la fin de cette l'histoire : « Une seule personne échappa par miracle à cette catastrophe. La princesse fût renvoyée sur terre par Poséidon. Il jugea que cela était assez lourd comme tribut. Il lui confia la tâche de s'installer sur l'île et d'y refonder une famille. Arrivée sur les côtes siciliennes, un marin la recueillie, et pris soin d'elle. Après que les Dieux créèrent le Stromboli, elle demeura, bien à l'abri, sur l'isola di Lipari. Elle y passa de merveilleux jours en chantant à chaque aurore qui se lève, le doux chant de l'affection qu'elle portait à sa terre. L'amour refleuri dans son cœur. Pour remercier les Dieux de cette renaissance, elle décida de fleurir chaque coin de l'île. A l'aube de son existence, elle termina sa vie à Syracuse transformée en fontaine d'Aréthuse. Alors son époux, remonta des profondeurs de la mer, pour se transformer en fleuve. Il traversa l'île, puis émergea dans la fontaine où ils s'unirent à tout jamais dans les eaux bordées de papyrus. » Il termina son récit en ces mots : « La vie est un canevas tissé sur la toile de l'espoir. La force est le lien qui l'unie. » Ses mots s'inscrivirent sur le marbre de mes pensées. ''

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