Revenir d'un Styx
Sur ma peau je laisse ce tatouage, quelques mots
Que je dérobe aux pages d'un lointain passé, ces maux
Sont des souffrances qu'elles hantent mes nuits,
Ce sont des compagnons solitaires, inutiles, d'enfant maudit,
Qu'aucune parole ne pourra traduire cette histoire.
Je vous dédie tout ces sols, toutes mes mémoires,
Qu'un enfant des dunes, ou d'un enfant des brumes,
Sous le soleil des tropiques, ou du capricorne du cancer,
Je laisse mes traces sur cette plage, que l'océan de ses vagues
Salées dessinera une légende, pour que nos silences, nos enfers
Soient enfin effacés par le sel purificateur, j'ai encore cette bague
Qui me rappelle ce lointain passé, celui du temps que j'aimais
Parcourir ce corps nu sur cette plage, que nos sentiments
N'étaient qu'amour et rivières aux bains d'innocents,
Que le flot de mes caresses apportaient des levées de marées,
Nos corps transi par les nuits torrides sous l'équateur,
Des saisons qu'un amour parfait s'appelait bonheur.
Je ne sens si vieux maintenant, et l'art et la manière
S'assagit dans mon être, ce repos essentiel du guerrier,
Tu es cette éternelle amazone, libre et guerrière
Qui n'a connu que les victoires et conquêtes, ce coeur
Maintenant s'essouffle à t'aimer, trop peut être, Dieu
Que tu es si belle, cette histoire, folie et tempête mon âme
D'enfant perdu sous les étoiles, mais à jamais me condamne
A t'aimer, maintenant, jusqu'à l'aube des nouveaux temps.
Ne me cherche pas dans le présent, ni dans ton passé,
Je n'appartiens pas à ton époque, je n'existe que dans ces lignes,
Cette légende qui est mienne, forgée de fer et d'acier, digne
Et fier de mes racines, puisées aux sources des volcans
De Sicile, qui fût la forge qui m'a vu naître, tel ce phénix
Qui renaîtra de ces cendres, qu'un long fleuve dénommé Styx
Porte en lui l'histoire et la légende, celle de cet enfant
Qu'une aube aux brumes matinales, donna ce temps
Aux sources d'un éternel commencement,
Mais cela tu le savais déjà, oui tu le savais déjà.....
(c) Michel Cosentino