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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
16 janvier 2017

jeanne et fred

Je t’ai rencontrée Jeanne au bal de mai,
Tu sentais si bon, le jasmin et la fleur de printemps,
Sous ta robe à fleur se dessinait le corps d’une femme,
Je me suis pris à rêver, rêver de croiser ton chemin, lentement
Je poussais une à une les portes menant à ton cœur, je jubilais
De te rencontrer chaque matin, pour prendre un café,
Pour discuter de notre temps, nos époques, nos vies, des drames
Qui secouaient le monde, de cette saloperie de guerre qui nous séparait.
Les aubes sont assassines, et les lendemains sont sans fins,
Que de personnes aux futurs détruits, de ces chemins
Escarpés de la vie torturée par ces balles meurtrières, nos destins
Sont croisés comme le feu sacré de nos âtres, nos histoires sont éternelles
Que nos pensées y sont par moment mélangées, j’ai caressé la prunelle
De tes yeux, de ces rivières aux plus profond des océans, cruelle
Mort qui frappe à ma porte, que ces oiseaux de mauvais augures
Cassent notre rêve, dévie deux histoires, Jeanne tu es mon étoile
Personne ne brisera cette histoire, nos deux destins liés, il dévoile
Au lointain l’aube d’un instant déchiré comme une partition inachevée.
Fred, je t’aime lui cria t’elle, Fred, Fred, où es tu ? Je n’y vois plus,
Le bruit incessant des bombes sur la ville couvrait sa voix fragile, déchue
De son histoire, elle pleure en serrant contre elle l’unique photographie
D’un baiser volé sur le trottoir près de notre café.
Que de tombes, d’innocents, de pauvres êtres torpillés sous les pluies
D’acier, Jeanne ne vois plus son quartier, ne distingue plus les rues,
Tout est obscurci à sa mémoire, tout est si lointain maintenant, elle s’enfuit
De ses longues allées ensanglantées, de flots immenses coulent dans les caniveaux,
Il y règne un odeur pestilentielle, âcre qui vous perfore l’âme, Jeanne
Pleure chaque minute le destin cruel venu la frappée, Fred son amour
N’est plus de ce monde, il se couche dans l’allée des Anges, qu’au détour
D’une balle perdue percuta son front, pour le séparer de son unique et entièreté, Jeanne.
© michel cosentino

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Commentaires
E
Merci pour cette phrase/ce vers qui m'a particulièrement parlé : "Les aubes sont assassines, et les lendemains sont sans fins,"
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