Duchesse
Ne me demande pas pourquoi je quitte cette page,
Ne me demande pas pourquoi suis-je si mal, cette rage
Compose mes instants, peuple mes pensées,
Chaque instant je me pose cette question, mais qui est tu ?
Pourtant je suis si fort, et rien ne pourrait me fracasser,
Seul ton regard azur, tes yeux bleus sont d’immensités
Dans lesquelles j’ai puisé toute mon inspiration,
Alors j’essaye et tente de t’oublier, comme on oublie
Un air, une chanson, de ces jours gris sous la pluie
A t’attendre, à guetter la sortie de ton immeuble,
Mais jamais, non jamais tu n’osais venir, je meuble
Mes nuits à tapisser les murs de rêves interdits,
De peindre ma solitude sans jamais croiser ton regard.
Nos paroles se sont perdues aux portes de tes escalier,
Je regarde le dessin et la courbure de tes hanches, divin
Moment partagé égoïstement entre mon esprit et mon âme,
Entraves et chaînes qui retiennent ce cœur, l’ironie infâme
D’un instant dérobé sous le porche de ton entrée,
Les étoiles sont dressées en partitions, l’hiver traverse nos corps
Pour figer les moments de solitude, alors comme un essor
Un envol, un espoir, ce sourire transperce la nuit froide et fraîche
Glaçant mes veines pour les porter à l’unisson d’un oubli, rêche
Est ce corps perdu dans ce grand lac gelé, les lèvres figées
Sont l’expression de ces moments sucrés salés.
Croire en soi est une force, l’ignorer c’est se confondre à la nuit,
Aussi sombre et froide, solitaire et glaciale, mortelle et pesante, l’ennui
Devient ton quotidien, cette pesante odeur de solitude est omniprésente,
Alors le cavalier solitaire, perdu parmi les étoiles, descend de ta rue,
Il fracasse le silence et la noirceur de ces instants pour donner
Un sens à ces moments, mais elle, ne comprends pas, elle fait semblant,
Rien ne semble la perturber, et pourtant, il sent son corps bouillir, fusion
D’une ébullition, d’un volcan qui sommeille, d’un trait d’union
Ne porte qu’un seuil à ses lèvres et à sa bouche, elle caresse son visage,
Troué par l’acide des pluies hivernales, calme sa colère et apaise cet être rendu à la vie,
Mais au détour d’une route, qu’un moment il quitte cette page,
Pour écrire le chapitre suivant, d’un bandit solitaire et voleur d’étoiles.
© Michel COSENTINO
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