Flotter aux dessus des vagues

J’ai touché les sommets de toute une vie,
De mépris en rancœur, j’ai savouré ce mets délicat
D’une douceur et d’un moment infini,
Je suis cette ombre, qui n’a d’écoute, ni d’éclat
Juste un roman, une ligne sur ton arbre, un destin
Que le temps nous accorde, qu’il est doux, paisible
Je me sens si bien, je découvre le temps, risible
Par moment de joie, je suis cette goutte d’eau
Qui coule lentement, oui doucement sur ta peau
Je vois tes yeux illuminer ma vie, ses étoiles sont des astres qu’un enfant perdu
A griffonner sur un coin de table, et voici ton corps sorti de la nuit
Une déesse qui se pose sur mon lit, une rose des sables, des moments permis
Entre le désordre d’un instant confus, et de la fragilité de ton regard,
Je me suis perdu aux confins de la douceur de tes baisers,
Le front se tord et se plie par les sillons de mes années.
Tu es cette énigme, cet espace que je n’ai plus, cette époque qui dessine
Au lointain le contour de notre histoire, bien que je ne serais plus là,
Je vois ce temps parcourir les dessins et forger tes hanches, ces instants
Sont des échos qui résonnent à ma mémoire, tu es si lointaine, ces moments
A te contempler, sont autant de souffrances à ma mémoire, cet enfant
Qui se perd dans les corridors d’une nouvelle vie, d’un manant
Qui n’a plus de lueur, juste le temps à ses côtés, oui ce temps
Qui nous a fait tant de défaut, tant de douleur, tant de mépris,
Qu’à ce jour radieux, je n’avais comme quotidien que le gris
Des silences n’ont pas permis de trouver en nous.
Etre l’écho de tes rires, te sentir, te caresser, te poser sur mes joues, rires aux larmes, te porter
Comme la pierre la plus précieuse, je ne suis que cet onde sur le temps, sur le tableau déchiré
D’une réalité, je reste à t’attendre sur ce quai, sur cette lueur, sur ce train qui n’est jamais arrivé.
Alors les nuages portent en nous les traces d’un passé, d’une histoire qui contient sa vérité
Et toi, tu me regardes, je sens tout ton amour qui me puise qui m’élève et m’emporte.
Il y a des temps, des histoires que le vent n’a porté, mais que l’été à déposé sur le sol
Et toi, de ton sourire radieux, de ton corps généreux, oui me voici sur cette portée, et peu m’importe
De quoi demain sera fait, si ce n’est que ce futur à tes côtés…..
© Michel COSENTINO XII 2016