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De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
27 mai 2015

L'aurore des Temps

Poser une aube temporelle en déversant le temps,

Casser ces minutes pour les fractionner à l'infini,

Ne répondre qu'à l'écho des horloges, ces manants

Décharnés d'une seconde égoïste, cassent le gris

De nos nuits perdues sans la Lune, aucune étoile

Ne tisse cette immensité que forme la toile

De notre voûte céleste, temps héroïques et bénis.

Il n'est qu'un modeste enfant d'une aurore embrumée

D'un silence insondable et d'un mépris échoué sur le sable gris,

L'enclume porte les traces de la forge qui l'a bâtie

Des coups de boutoirs assénés sur l'établi pour le forger,

Ce sont vos inertes pensées, suaves et sucrées,

Reflet d'un monde qui s'essouffle de sa toute puissante inhumanité.

Vos rêves ne sont qu'un reflet silencieux d'un mal être désincarné,

Vos langues ne sont qu'un vil sifflet persifleur d'un reptile fourbe,

Vos paroles ne sont que maux dépensiers d'un lisier de tourbe,

Vos consciences ne sont que l'essence d'une immonde solitude.

Lorsque les portes de vos pensées se referment à la nuit tombée,

Couvert par des draps de soie qui sentent le mépris et l'avarice,

Que la chair et le sang portent au plus profond de la fange,

Alors carillonnera aux sons des cloches de votre ultime humanité,

Ce sera le glas d'une fin de règne qui vous a porté à ce précipice,

Alors pour vous donner une bonne conscience, priant que tout s'arrange,

Sera le signe de la fin des temps, celui d'une ère de nouvelle conquête espérée.

Au son de quatre cavaliers, d'une charge céleste viendra résonner

A chaque point cardinal, annonciateurs d'une fin avenue.

Aux cardinaux des horizons, sur la ligne temporelle, à la nuit venue,

Des raies bleutées griffent l'air ambiant, de leur rougeâtre

Furie déchirent les nuages, dispersant les âmes acariâtres

De ses vils commerçants d'illusions, faiseurs de misère

Ce sont ces fils que pleurent aujourd'hui nos pères.

Dans une ultime et indicible phrase vidée de son sens cynique,

L'épitaphe de notre apogée d'égoïstes porte comme relativité

L'espace et le temps consacré à détruire ce que nous avons créé,

Honteuse gabegie portée sur l'autel de notre culture technologique.

© Michel COSENTINO Mai 2015

 

© Michel COSENTINO Mai 2015

apocalypse

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Commentaires
W
"Vos rêves ne sont qu'un reflet silencieux d'un mal être désincarné," j'aime beaucoup cette phrase
De l'ombre à la Lumière - Histoires de textes et Légendes
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