A cælo usque ad centrum

Ces instants qui me manquent pour exprimer toute ma peine,

Ces minutes que l’on espère éternelles, mais qui nous enchaîne

Aux piloris de la vie, ce sont des sentiers interdits dissimulés

Derrières épais manteaux de brumes, qu’une existence échouée

Sur le sable d’une mer déchaînée, à soulever des tempêtes

Au bord des océans ne sont que chimères, sans lendemain.

Ce ne sont que quelques moments inutiles, qu’une vie s’apprête

A rendre au destin, elle le sert si fort contre son cœur,

Délicatement, d’un geste doux elle repose sa tête entre ses mains,

Il dort du plus profond sommeil, celui d’un temps qui s’arrête,

Le son d’une cloche, ultime carillon égaré dans la brume, la douceur

D’un triste moment de solitude, sur fond d’une nuit que seule la Lune

De sa blancheur, résiste à éclairer, témoin unique de ce roman sans fin.

L’aube soulève son voile à ce sombre décor funeste,

Elle soulève sa cape, pour poser ces lèvres sur ce corps endormi,

Les légendes ont croisés le destin de cet être sans vie,

Reliant la parole, elle pose délicatement une rose, ultime geste

Vers celui qui fût, restera à jamais enfoui en elle, jusqu’à l’aube des temps.

Entendez vous ces sonates, celles de deux cœurs amoureux, qu’un printemps

De mai orna la saison de milliers de fleurs, et dont l’écho d’une parole

Porta sur ses grandes ailes, et que l’aurore des goélands envole.

(c) Michel COSENTINO

Le saison est une forme d'Eole, et de son lointain passé, il scrute l'immensité d'une vallée perdue, celle de son enfance, aux royaumes des forêts, peuplées de légendes et de rois.