Aux portes du Paradis.
Que reste-t-il d’une existence à l’aube d’une éclipse solaire,
D’un matin de brumeux léger et venteux, d’où émerge d’un lointain,
Quelques silhouettes tirées d’un trait de fusain,
Que l’imagination dessine sur une voie lactée polaire,
Repose en paix, dit-il au présent, laisse couvrir ton corps d’un drap blanc,
Il n’y a pas de honte à aimer, juste le sentiment d’être effacer du temps,
La route qui conduisait au sommet de ton pallier est devenu orphelin
De ses pas, les corridors n’auront plus la même sonorité.
Vient sombre nuit sans Lune, prendre ce corps empesé
De coton de brumes et de brouillards, saisit par les méandres d’un destin.
De ses délicates petites mains blanches, elle caresse son visage, un ultime échange
A ce sourire qui s’efface, a cet univers devenu gris, solitaire instant de quiétude
Elle souffle une dernière fois sur sa chevelure blonde, ce sont des étoiles qu’un Ange
A porté aux pieds de son caveau, pour ne pas qu’il se perdre dans cette immense solitude.
Le souffle rageur de ce matin gris, le portail conduisant à la sortie chanta
Son hymne funeste, triste sort qu’un homme partage avec ces instants,
Une allée sombre, fleuris, peuplées de pleurs et d’amis, on orna
Son carrosse pour le porter au sommet d’une colline, pour qu’il soit si près des étoiles,
Toutes ces sonates, ne sont que l’expression d’un profond tourment,
Portant dans son être le dernier recueil qu’elle déposa sur le socle, souleva son voile,
Posa ses dernières larmes sur son front, puis l’embrassa d’un baiser ardent.
Que reste-t-il d’une existence lorsque s’éclipse le soleil,
Trahi par ses amis, éloignés des gens qu’il aimait,
C’est une histoire qui se referme au passé imprécis.
La route conduisit cette calèche aux portes d’une allée,
Elle devait maintenant poser son corps pour ce long sommeil,
Ce qui fût sienne, ne reste qu’une seconde à l’éternité d’une vie,
Le gardien fit chanter le portail du paradis,
La cloche résonna au passage du cortège, aucunes paroles ne furent prononcées.
Ce qui est dur est l’absence et le vide, l’univers inoccupé d’un espace sans vie,
Aucun parfum ne décore la pièce, ce ne sont que quelques fleurs qu’on dépose
Pour ne pas oublier le champ divin sur lequel maintenant il repose.
Quelques gouttes cristallines vinrent déposer ses larmes,
Le froid empli se vide, la nuit dépose ses armes,
La Lune émerge d’un lointain brumeux, elle jette quelques terres,
A l’espace et au temps, elle grave son prénom,
Sur ce marbre s’est figé ce temps sur cette pierre.
©
Michel COSENTINO
D’un espace et d’un temps, d’une lueur et d’une note, d’une parole et quelques mots, il pose son âme, qu’un repos mérité le dessine. Nous sommes uniques et magiques à la fois, pièces si rares aux collections de la vie……….