Tamara, l'espoir d'une Nation

Chants, terre de légendes, là où le soleil
Ne posera jamais son regard assagi,
C'est une douceur, terre d'où je someille,
Là, au creux de la montagne, la pluie
Ecoule les gouttes de vies.

Seul, face au vent, je porte les derniers
Regards d'une nation oubiée,
Mais personne ne pourra oublier
Le sentier de mes ancêtres, ceux qui bâtirent
Ce monde, pour le porter vers les sommets.
Chants, terre de légendes, là où la lune
Ne laisse que nos coeurs se blottirent
Contre nos souvenirs, la nuit intime
Porte en nous ces moments secrets,
Ils voguent maintenant vers les cîmes,
Terres de nos ancêtres, la terre des guerriers,
Ceux qui ont lutté pour porter ce peuple vers sa prospérité.
Alors, Tamara, princesse des collines, tu portes en toi
L'ultime espoir de toute une nation rebelle,  ce roi.
Ce lendemain qui sera, et d'un passé bafoué par ces incultes,
Je vois au loin, se dessinant aux formes d'un horizon qui sculpte
La matière d'un futur, le coeur d'une nation qui s'élève,
Fière et rebelle, vers son ultime destin qui na qu'un rêve,
Celui d'être enfin libre, pour oser poser sa culture sur les toiles
D'un instant présent, siècles après siècles, forgeant sous les étoiles
Le blason d'une nation, celle d'un coeur unique, d'une âme,
Avec le feu sacré dans l'âtre, pour porter cette flamme
Dans le coeur de tout un chacun.
Les forêts sont refuges, et les montagnes des autels sacrés,
Vents des Plaines, danse, tourne et porte ses mains vers les cieux,
Le bois crépite sous le feu, les petites perles de feu rejoingent
Les hauteurs sacrées, il en appelle à ses Dieux,
Implore toute la clémence pour une terre,
A l'aube qui s'approche, et d'autant qu'il s'éloigne
D'une fin de vie, il termine sa danse rituelle, prie cette fin de guerre,
Que la sérénité se pose sur sa nation, mais le temps ne soigne
Pas les blessures, il les attenues avec une fine couche d'oubli.
Tamara quitta la terre des vents sacrés, mais laissa sur le sol fertile
Le futur d'une nation, celle d'un peuple du renouveau, loin ces combats inutiles
Le temps des chants est revenu, mais le guerrier est parti de fort longtemps,
Dans l'ignorance et dans le silence, simplement par l'oubli.
(c) Michel COSENTINO Tous droits Réservés Juin 2014