La voie du Samouraï
La voie du Samouraï, tel est son destin,
Voici l’aube qui se termine, surgissant du lointain
Le Samouraï se pose sur le perron de sa porte,
Obscur destin qui se dessine, il songe à ceux qui l’ont trahi,
Ils règnent maintenant, sa terre a perdu tout honneur.
La voie du Samouraï, tel est ton chemin, comme croix que tu portes.
Une Geisha frôle de ses ultimes caresses sur ce corps meurtri,
Elle pose avec délicatesse quelques pétales de roses, avec douceur
Elle recouvre le corps de ce guerrier d’un passé révolu,
Isolé de son clan, il avance maintenant solitaire, blessé du plus profond de son orgueil,
Errant dans les allées bétonnées par l’inertie d’un monde perdu,
C’est un homme au cœur brisé qui pose son sabre argenté, ultime écueil
Que le destin lui remit un soir de mai, il y a fort longtemps à sa mémoire.
Divines voix venu des lacs sacrés du Japon, terre promise chargée d’une histoire
Que peux maintenant se souviennent, mais il reste un grimoire
Poussiéreux, jauni, que le temps a terni de son noble verni.
Il reste une image, icone d’un passé oublié, une romance
Que les temps royaux ont bannis de nos mémoires,
Du Lac de Cristal aux vallées du mont Fuji-Yama, il tire sa révérence
A l’aube qui s’achève, sa main tremble mais reste ferme,
Sans que son regard fléchisse, à ce présent qui l’offense,
Il survit encore une fois aux saisons qui s’alternent,
Mais il sent qu’il est grand temps de quitter le sol sacré.
Il entend les dernières notes d’un chant guerrier,
Pose sa main sur la ceinture et son sabre,
Voici maintenant le soleil levant, Dieu que tu es si belle,
Pour toi je me suis damné, pris des collines, et toi rebelle
Tu ne l’as pas compris, et un pan de ton cœur s’efface, il se dit,
A la mémoire d’une passion qu’on assassine sans bruit.
Le vent divin souffla sur la tombe de ce vieux Bushi,
Mais à chaque printemps, sur la stèle, mystérieusement, une rose
Fleuri dans le jardin secret, tel est la voie du Samouraï, par une fine pluie
Quelques gouttes de ses larmes l’arrose….
Elle, termina son existence terne, dans une tour d’ivoire,
Souvent, lorsque la Lune éclos dans le début du soir,
Elle prend son image, amertume d’une lointaine légende oubliée,
Soupir profondément, tel est la voie du Samouraï, lui qui l’a tant aimé.
© Michel COSENTINO Tous droits réservés.