La reine et l'orphelin
Ce matin est si frais, il n’y a pas de lueur qui se présente à l’horizon,
Je regarde au loin, les collines sont encore plongées dans la brume épaisse
Que j’ai encore du mal à distinguer les sommets enneigés par un hiver blanc.
Je repense à ce matin, tout était si calme, je n’entendais que quelques cloches et bourdons,
Il faisait si froid cette matinée, je ne voulais pas me lever, pas quitter cette princesse
Qui somnolait encore dans mes bras, je la sentais respirer doucement contre ma poitrine,
Mon cœur tambourinais à la chamade, dansait, virevoltait
Me faisant tournoyer dans un festival d’amants
Que les draps témoins de cette complicité nous unis à chaque nuit divine.
Je désirais tant te garder contre moi, respirer ce doux parfum d’ange sucré.
On ne retient pas un rêve dans le creux de ses mains, j’ai franchis le rivage
Qui nous séparais, pour poser mon regard sur cet horizon blanchi par les nuages,
Paroles d’un fou errant dans les allées, brisé par les suppliques, cherchant ces mains
Nourris d’espoir je m’en allais pour croiser mon destin.
Le chemin qui conduisit mes pas à cet ultime festin,
Je sentis monter en moi la force de mener ce dernier combat
D’affronter celle qui m’avait offert un soir sur le quai d’une gare
Ce doux sourire et ses ardents baisers.
Ce n’est qu’une vaine histoire, personne ne s’en souviens maintenant,
Juste un prénom sur un coin, bien rangé dans le tiroir d’une mémoire
Injuste par cette œuvre inachevée, il est temps pourtant….
Le temps défile si vite, et je m'endors lentement.
Comme la flamme de cette bougie consumée,
Je m'enflamme dans le silence et l'oubli.
© Michel COSENTINO
Elle prit le chemin, loin de ce quai elle s’en est allée…..