Pierre de Lune
Au détour de la constellation de Magellan
Brille au loin au plus lointain du firmament
Une étoile si belle qu’elle faisait pâlir l’univers
Qui l’entoure, et qu’au détour d’un dévers
Elle s’illumina sans que nul ne la remarque.
Bien campée sur les orbites stellaires
Elle fût courtisée par le plus grand des monarques
Pour en faire une partie de son milieu gémellaire.
Lorsque son orbite croisa celle de la terre,
Par une nuit étoilée, bercée dans la chevelure de Bérénice
Elle s’unit avec celui qu’elle avait choisi, et d’une jeune prémisse
Orbita d’un élan fougueux pour donner naissance à la Lune.
Terre inconnue, te voici si féconde et pleine de richesse
Mais c’est de l’intérieur que le feu s’allume,
Pour réduire à néant toutes tes forteresses,
Pillée par des barbares incultes et sans conscience.
Toi qui les a nourri en toute confiance,
Voici le temps de notre apogée,
Celle de l’ignorance baignée
Dans la plus forte arrogance empruntée
A ces barbares venus du néant.
Fils du géant Atlas et de Io
Voici les ultimes semences jetées au bord de l’eau,
Nulle rivière ni ruisseau ne pourra abriter
Toute notre inhumaine stupidité.
A cette goutte d’eau qui s’écoule sans bruit,
Je lui envoi mes milliers d’envols et d’envi
Ceux des goélands emportant loin du mépris
Vers les plus lointain rivages, tous ces rêves interdits.
Michel COSENTINO (c) Tous droits réservés. X/XII
Only time Will tell.....